Prometheus sort cette semaine.

L’un des meilleurs films de SF de ces 10 dernières années? Oui sans problème.
C’est pas que Prometheus est à ce point un chef d’oeuvre, c’est plutôt que le genre est sinistré depuis…très longtemps. Et qu’il n’y a pas de vrai compétition.
Après j’ai pris mon pied en regardant Prométhéus. Le film est beau et plus complexe qu’il n’y parait. Et il y a Fassbender qui est excellent. Après le film aurait été meilleur si les producteurs ne s’en étaient pas mêlés, mais çà aurait pu être pire. Vous vous rappelez le dernier film avec des Aliens, mdr?

J’ai l’impression en lisant certains commentaires que certains d’entre vous sont passés à côté du film… 😉

(attention spoilers!)

L’huile noire ne fait pas tout: c’est uniquement un agent mutagène surpuissant qui transforme n’importe entité biologique en créature généralement ultra-agressive. Ce qui peut laisser supposer que l’être humain était peut-être à l’origine une arme lui aussi, puisqu’il est créé à partir d’un ingénieur dans la toute première scène du film? L’Androide joué par Fassbender est de toute évidence l’équivalent non biologique d’un fils pour Charles Wayland, qui lui est obsédé par l’idée de devenir immortel (et le fait de s’être conçu un ‘fils’ qui ne vieillit pas va dans ce sens). Ce qui explique l’attitude glaciale et ambiguë du personnage de Charlize Théron, sans doute très contrariée d’être en quelque sorte remplacée par une créature artificielle juste parce qu’elle n’est pas du bon sexe. Le film aborde d’ailleurs sous divers aspects la notion de filiation et de succession… Le fait que l’androïde aie accès à tout est peut-être un raccourci scénaristique, mais cela montre aussi que la mégacorporation Wayland a déjà eu accès d’une manière ou d’une autre à la technologie des Ingénieurs, information qu’elle s’est bien garder de révéler aux membres de l’équipage. Rien de surprenant à cela d’ailleurs, ce n’est pas comme si Wayland n’avait pas caché des choses aux membres du Nostromo (rappelez-vous, l’ordinateur de bord les détourne volontairement de leur trajectoire) ou à l’escouade de Marines envoyée sur LV-426!
Si l’androïde infecte le petit ami de l’héroïne ce n’est pas pour le tuer mais pour jouer lui aussi à être un Dieu créateur: il espère ainsi créer une nouvelle race comme les humains l’ont fait en quelque sorte avec lui. Bref le film a une vraie profondeur…
Alors oui le film a quelques faiblesses. Notamment un casting plutôt faible pour quelques-uns des personnages secondaires, une naomie rapace qui n’est mauvaise en soi mais qui ne fait pas oublier Sigourney Weaver et des concessions débiles demandées par les producteurs (des scènes d’horreur édulcorées ou le capitaine du vaisseau qui déboule dans une pièce en résumant le scénario en moins de 15 mots, pour ceux au fond de salle qui n’avaient pas bien compris…). Quant au fait qu’on ne connait pas toutes les réponses, c’est bien normal, le film étant conçu pour être le premier d’une trilogie… c’est un peu comme si vous vous plaigniez de ne pas avoir su que Dark Vador était le père de Luke dès La guerre des étoiles!

Je ne prendrais pas tous les exemples que tu cites comme des incohérences majeures.

L’équipe scientifique est très jeune et très passionnée, c’est le projet de leur vie, ils sont sur le point de découvrir l’origine de l’humanité, ils sont les premiers êtres humains à poser le pied sur une planète en dehors du système solaire. En conséquence, ils sont dans un état d’excitation extrême qui les rend globalement imprudents (c’est assez flagrant dans plusieurs scènes) d’où le fameux retirage de casque qui est effectivement assez stupide.

Sur les 2 gars laissés en arrière, personne n’a l’air de s’inquiéter car à ce stade ils sont très déçus de ne pas avoir trouvé d’ingénieurs vivants et ils sont parvenus à la conclusion (à tort) que la planète n’est habitée que par des formes de vie extrêmement primitives et inoffensives.

Sur la non-réaction de David, je ne vois là rien d’étonnant: c’est un robot et sa faculté à manifester des émotions est limitée. Surtout qu’à ce moment c’est un tel chaos dans le vaisseau qu’il n’a plus grand-chose à craindre de la réaction des autres membres de l’équipage. Et il a plus ou moins le contrôle du vaisseau de toute manière.

Pour la vivacité physique de l’héroïne après son opération, on peut effectivement être surpris, sans doute auraient-ils dû marquer sa douleur davantage après l’opération. D’un autre côté, la résistance à la douleur des femmes est supérieure à celle des hommes, elle est sûrement bourrée d’antalgiques et d’adrénaline (et de toutes façons, elle a interêt à se bouger si elle veut rester en vie). Et cela reste quand même assez raccord avec tout ce que subit Ripley dans ‘Alien’ ou dans ses suites. Sans doute faut-il y voir une référence à ce film d’ailleurs.

Sans doute parce que ce n’est ni le même Space Jockey, ni le même architecte, ni le même vaisseau (et si!) et surtout pas la même planète.
Le Prometheus se pose sur LV-223 (la planète usine/laboratoire) et les 2 premiers Aliens se déroulent sur LV-426. Vérifies toi-même sur internet ou en regardant le début des 2 films si tu ne me crois pas.
Sacrée incohérence, pas vrai? 😉
Prometheus n’est PAS un prequel d’Alien, mais une histoire parallèle se déroulant dans le même univers.